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Pour en finir avec la « dureté du mental »

Tout le monde se rappelle bien de cette réplique de Bob dans le film Les Boys. Malheureusement, la « dureté du mental » comme il l’appelle, le « mental toughness » en anglais, est une expression qui a fait plus de mal que de bien dans la population sportive.

 

Mais qu’est-ce que le mental toughness?

Il s’agit là du premier problème lié à ce concept. Les auteurs ne s’entendent pas sur la définition de ce que qu’est le mental toughness. Jones (2010) affirme qu’il ne s’agit pas d’UNE caractéristique des performeurs, mais bien de douze différentes qualités dont la confiance en soi, la motivation, une bonne gestion du stress et de la pression, la concentration et la rigueur à l’entraînement. Gould et ses collègues (1987) avaient précédemment défini ce terme comme la capacité à persister dans l’effort et un refus d’abandonner. D’autres encore (Bull et al, 1992) ont plutôt parlé d’avoir une motivation et un engagement à tout épreuve. Bref, le concept de mental toughness souffre d’un grave manque de clarté et de consensus scientifique quant à sa définition.
Et si on n’est pas fort mentalement, est-ce que ça veut dire qu’on est faible mentalement?

Malgré tout, le terme a fait son bout de chemin dans la culture sportive populaire à un tel point que certains athlètes sont portés à croire que parce qu’ils vivent des difficultés momentanées, ils sont « faibles mentalement ». Rien ne serait plus faux. La motivation, la confiance et la concentration sont autant de facteurs psychologiques qui sont dynamiques et qui fluctuent dans le temps. Il est donc plus que normal pour un athlète de vivre des baisses de motivation ou d’avoir des doutes. Cela ne signifie en rien qu’on est « faible ».

 

Quelles sont les différentes difficultés vécues par les athlètes?

Cent pourcent (100 %) des athlètes sont, à un moment ou à un autre dans la pratique de leur sport, confrontés à des difficultés, que ce soit une déception suite à une contre-performance, une blessure qui survient à un moment crucial dans la saison, un conflit avec un entraîneur ou un coéquipier, le deuil d’un proche, un questionnement sur son avenir, ou encore un stress de compétition. Parmi eux, 20 %, soit environ 1 athlète sur 5, sera confronté à une problématique de santé mentale qui affectera non seulement sa performance, mais aussi son fonctionnement normal. Les troubles alimentaires, les troubles anxieux, la dépression et l’épuisement sont les enjeux de santé mentale qui sont les plus fréquents chez athlètes. Malheureusement, parce que le stéréotype de l’athlète « fort mentalement » est très présent dans le sport et trop bien ancré dans les identités, plusieurs sportifs hésitent encore à aller chercher de l’aide, par peur d’être étiquetés comme des « faibles ».

 

Où aller chercher de l’aide?

Si tu vis une difficulté, il est important de la verbaliser et de pouvoir en parler à une personne de confiance, que ce soit un ami, coéquipier ou entraîneur, une consultante en préparation mentale, psychologue, infirmière de l’école, tes parents, etc. Plus on « tough » notre problématique, plus on fait semblant que tout va bien, et plus on mettra du temps à se rétablir. N’aie pas peur d’aller chercher de l’aide et d’en parler car c’est ça la vraie force et la meilleure stratégie pour rebondir face à l’adversité et persévérer face aux obstacles.

 

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